"Moi et moi et demi"

Bonjour.

Veuillez m'excuser, car je ne prendrais pas la peine de me présenter.

Alors que je suis en crise d'insomnie depuis trois jours, j'ai ce matin dormi quelques minutes au cours desquelles j'ai fait un rêve. Rêve que j'ai mis en poème -enfin à ma façon - et que je décide de mettre ici.

Si je ne me présentes pas plus, c'est que ce sera ma seule participation littéraire ici : mes poèmes me sont très personnels, et je ne les fait lire presque jamais à des tierces personne.
La raison de la mise en ligne celui-ci est donc uniquement une forme de remerciement que j'adresse à Cogithe qui est en train de me donner un coup de pouce en un tout autre endroit de l'Internet (que je lui laisse le choix de vous indiquer ou non, ignorant ce qu'elle désire que vous sachiez ou ignoriez d'elle... rien d'intime, je vous rassure ^^).

Pour ce qui est du texte en lui-même, si vous n'y comprenez rien c'est normal. Je le précise encore une fois : je n'écris pas pour être lu, et mon style déjà abscon en soi est aujourd'hui empiré par la fatigue, ce dont je m'excuse.

N.B : mes poèmes n'étant pas destinés à être lus, le plus souvent je ne m'embarrasse pas d'un titre. Vu les circonstances, exceptionnellement je baptise celui-ci à la va-vite :

Moi et moi et demi

C’est une de ces nuits où il fait jour.
Debout, je parle avec une amie,
Mais derrière moi se tient un autre moi qui, lui, ne tiens de rien.
Ethéré, j’avance et rentre à demi dans mon corps,
Et à mon oreille, ma bouche ainsi rapprochée en un murmure promet :
« Tout va bien, tu n’est plus toi, désormais, tu n’est plus cela »

Et c’est alors qu’enfin je respire.

A éthérée, éthéré et demi, et moi et moi ne sommes plus qu’un…
… ou du moins, plus qu’un et demi.

Ca reste moi, mais moi, moi et lui…
- enfin moi et moi et demi si vous préférez - reste en arrière.
Et moi, ravi, car je suis plus lui que je ne reste cela.
De celui-là, d’ailleurs, ne reste plus rien.
N’en déplaise à Descartes, mais ça existe bel et bien. Tout du moins tout autant que les autres.
En son dedans, il est vrai, cela n’est plus.
Ou sans doute cela n’a jamais existé. Je l’ignore, je ne suis pas là pour la métaphysique.
Et moi ! enfin, je suis en vie.

Ca, ça parle avec mon amie, comme à l’instant précédent.
Âme charitable, je m’en approche, et, le pénétrant en partie…
« Tout va bien, tu n’es plus toi, désormais, tu n’es plus cela »
Rien.
Tout cela est fini.
Et moi et moi et demi – lui, toujours plus éthéré que moi – lentement nous avançons en arrière, nous détachants enfin de ça.

Rien de plus ne reste.
Les mots, la conscience s’évaporent, et, merci Descartes, car j’existe. Enfin.