Sous ses rayons je me suis ouvert, espérant goûter de sa lumière.
A cette abeille qui passait, j’ai offert ce qui m’est le plus cher,
Me voici, planant au hasard des bourrasques qui m’embarquent,
Dans l’air, où le vent seul trône tel un monarque.
La chance pour seule allié, je virevolte vers ma Destinée.
Vais-je trouver ma moitié, après que cette reine m’ait butiné ?
Loin de ma tige, la brise m’apporte leurs fragrances,
J’ai le vertige, hâtons nous que vienne ma délivrance.
Sous moi elles défilent, fleurs aux couleurs fades,
Roses et violettes, me lançant tour à tour des œillades,
Discrète et fragile, c’est pourtant celle malade,
Qui en mon cœur, pourrait faire battre la chamade.
Affairée, elle plonge et tournoie autour de la belle inconnue
Dont les pétales meurtris, laissent entrevoir un cœur endolori
Tel le colibri, mon amie espère me déposer, moi le sans-abri,
Après bien des déconvenues, serais-je enfin le bienvenu ?
Nous nous découvrons en prenant le temps,
Espérant tous deux un nouveau printemps.